C'est quoi un bateau ?

Classification par rang :



Rang & Canons :

FRANCE
1er rang = 120 à 74 canons
2ème rang = 72 à 60 canons
3ème rang = 60 à 50 canons
4ème rang = 40 à 30 canons
5ème rang = 36 à 24 canons
6ème rang = -28 à 20 canons

ANGLETERRE
1er rang = 120 à 90 canons
2ème rang = 72 à 60 canons
3ème rang = 84 à 64 canons
4ème rang = 60 à 50 canons
5ème rang = 44 à 32 canons
6ème rang = -28 à 20 canons


Un 74 canons :

Merci pour le cours !

Et même si c'est un peu tard, je rajouterai que j'ai lu (il y a déjà fort longtemps) que les français tiraient (en standard) à la montée de la vague pour atteindre le grément s'ils râtaient la coque, et les anglais à la descente pour profiter d'un éventuel ricochet pour toucher plus sûrement la coque (de toutes façons il faut toujours que les anglais fassent le contraire des français).

La stratégie pour les français était plus axée sur l'immobilisation des navires adverses en ravageant leur grément et leur pont, alors que les anglais cherchaient à couler plus directement leurs adversaires.

Donc je suis quand même étonné de lire que le grément n'est pas vraiment un point faible. Et il me semble que si un navire quitte la ligne pour réparer son grément, l'objectif est atteint car il y a une chance très faible qu'il ait le temps de revenir dans la ligne pour terminer la bataille avec les copains. Enfin, bon pour le coup je n'ai pas d'avis tranché, je ne suis pas assez spécialiste. C'est juste un léger étonnement.

warfabien a écrit:

Donc je suis quand même étonné de lire que le grément n'est pas vraiment un point faible. Et il me semble que si un navire quitte la ligne pour réparer son grément,

Dans le cours laps de temps d'un combat, la seule réparation possible est sur la voile. Les dégats à la coque quant à eux sont irrémédiables.

Citation :

l'objectif est atteint car il y a une chance très faible qu'il ait le temps de revenir dans la ligne pour terminer la bataille avec les copains.

Dans la cohue générale si un navire ne souhaite pas combattre il peut en sortir en se laissant dérivé. Après répération il revient apporter un feu d'apppoint ou aborder des bateaux plus faibles. Il n'est plus au centre de l'action mais il est toujours présent. Même endommagé un 74 canons fait encore de sacrés dégats.

Au sujet de la superiorité anglaise, j'ai remis la main sur les effets de la révolution sur la marine française suite à une émigration massive. En 1791 il ne reste plus que :
- 5 amiraux sur 42,
- 42 capitaines de vaisseau sur 170,
- 356 lieutenant sur 630.

(source : amiral Thévenard)

On comprend effectivement mieux pourquoi il y a une si grande différence de qualité entre les batailles navales menées avant la révolution, où les français tiennent en respect ou même battent les anglais (indépendance américaine, indes...), et celles de la période révolutionnaire et de l'empire où les défaites se succèdent (une seule victoire si j'ai bonne mémoire, dans un affrontement mineur de quelques navires) .

Les règles de jeu où l'on voit souvent les français gagner (ou au moins 50/50) montrent que le matériel français est de bonne qualité, voir meilleure, et que ce sont donc les chefs qui péchent.

Ces jeux sont donc de bonnes simulations en terme quantitatifs (matériel, qualité des équipages - les anglais mieux entrainés ont toujours des bonus par rapport aux autres nations) et ne simulent pas forcément (cela dépend des règles) le côté qualitatif de la direction des opérations (pas de bonus de chef) pour laisser le joueur apprécier (dans les 2 sens du terme) les difficultés de commandement. Ce qui est à mon avis l'intérêt de tout bon wargame : se mettre dans la peau du chef, et voir ce qu'on aurait fait à sa place.

Il est donc sacrément dur pour les anglais d'aujourd'hui de faire aussi bien que leurs ainés. Alors que pour nous c'est plus facile...
Juste retour des choses pour ces gars historiquement au cul bordé de nouilles !